samedi 10 août 2013

Les épitaphes de Lmg Nevroplasticienne

j'ai participé à ce sombre et beau projet:

lien: http://lmg-nevroplasticienne.com/?page_id=91

mon épitaphe:

 "Oh !! te voilà donc enfin,
Mon Amour, mon Adorée,
Tu es si belle,
Tes talons haut plantés dans le gravier,
Je vois que tu coupe toujours toi même au ciseaux
Ta jolie frange noir,
Oh je suis si heureux,
Moi qui suis si seul depuis plus de deux ans,
Heureusement que tu ne me vois pas maintenant,
Toi qui te moquer de mes jambes maigres,
Là je n'ai plus que la peau sur les os,
Une dalle de granit gris nous sépare maintenant,
Et j'ai tant envie de toucher ton visage Inca,
Ma Belle Péruvienne,
Tu m'avais tant soûlé avec cet Amour,
L'unique,
La pierre précieuse,
Le Graal,
Le cœur,cet organe,ce muscle,
Qui soulèverai des Montagnes,
Des Cordillères,
Et maintenant,
Que je n'ai plus peur de la maladie,
De la perte,
De la vrai nuit,
Je peux te certifier
Que tu avais raison,
L'amour est éternel,
Mon Amour"

le dessin de Lmg Nevroplasticienne:




lien: http://lmg-nevroplasticienne.com/?p=3806

le lien vers le blog de cette jeune, talentueuse et insomniaque Artiste:

http://lmg-nevroplasticienne.com/

un texte,
pour te remercier,
Lmg Nevroplasticienne,
l'épitaphe que j'aurai aimé t'écrire
avec des pissenlits, 
des orties et une rose au milieu:

Royal Cadet 

Où allez-vous désirs ? Où montez-vous le soir ?


Dans quelle limousine allez-vous nous asseoir ? 


De quel triple galop allez-vous m’enivrez ?


Dans quel marigot allez-vous nous jeter ?

Je tremble pour ma vie, je mouille mes chaussons


Pourtant peu d’ennemi, pourtant peu d’illusion


Je sens venir la pluie, ce soir n’existe pas 


Un rêve ronge nos vies, a-t-on idée de ça ?

La femme de ma vie ajuste son tricot


A tous elle sourit et je me sens de trop


Elle enjambe ma vie, elle me laisse entrevoir


Cachez-moi ce cambouis toujours vouloir, vouloir…

Se brise un parapluie, je crois garni de miel


On bascule ahuris vers le septième ciel


On trouve un ciel triste où un monsieur à chapeau


Nous dit «Ah non, mes chers touristes, ici vous seriez de trop !»

On retourne à la niche, me caresser la queue

Et oui ma chère Edwige, nous sommes fait de peu


Quelques grammes de suie, une longueur de soie


C’en est fait d’une vie, des boules, oui c’est ça 

Où est donc le hochet qui amusait nos vies ?

Nos jours ne sont jamais à hauteur de nos nuits


Le jour projette l’ombre de ce qu’on a rêvé


«Ah non mes chers touristes… Ici pas d’étranger !»

Alors sur un saphir je tombe en gouttes d’eau


En mille éclats j’expire, j’éclabousse ma peau

Je chante une chanson, chantonne Madeleine


Quelle est cette prison, dieu j’ai oublié la peine



Je monte sur un pont, je plonge rassuré


Je n'aimais pas mon nom, je n'ai jamais su aimer

La carapace d'or qui protège ma vie


Serait-elle un trésor ? Je la trouve hors de prix

Nous allons dans le noir perdu sur l’océan 

Pour finir au hasard dévorés par les chiens


Garçon deux grenadines, nous descendons l'Escaut


L’horloge me déprime, approchez mes chevaux

Se brise un parapluie, je crois garni de miel


On bascule ahuris vers le septième ciel


On trouve un ciel triste où un monsieur à chapeau


Nous dit «Ah non, mes chers touristes, ici vous seriez de trop !»

Jean-Louis Murat

2 commentaires:

  1. Hé! Hé! Moi aussi j'ai envoyé ma petite contribution!
    Mais je découvre avec bonheur votre blog de locataire et le mets sans tarder en lien chez la Crâneuse!

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