mercredi 25 mai 2016

mon cabinet de curiosité (21)

cadeau de ce jour d'une cliente:
En 1942, Marcel Verrière était pompier dans l'armée, fils d'agriculteur gros gabarit, beau gosse et avec la jovialité simple que possède souvent les gars de la campagne, il redistribuer à ses compagnons de misères, les colis de fromages et autres denrées que sa famille lui envoyer,est ce pour çà (?) qu'un  jour de 1942 un de ses supérieurs, lui a dit "ce soir tu prends le train à Lyon" :
 STO jusqu’à sa libération en 1945, à son retour, il a garder le silence, parlant peu de ces trois années de sa vie soulignant l'ultra violence du nazisme et l'ultra violence des alliés lors de la libération et ces visions surréalistes d'églises encore debouts comme épargnés de ces villages complètements rasés par les bombardements qu'il a traversé lors de son retour dans La Loire
deux enveloppes sans leurs lettres envoyer par Marcel à sa famille:











jeudi 12 mai 2016

un hèros

Dans mon village, 
depuis le 8 mai 2016 dernier une rue 
et une plaque commémorative
porte le nom d'un hèros qui a choisi de ne pas utiliser son siège éjectable:

Guy Razon
et son Mirage VF


"Le 2 février 1973, près de Régny, 
un Mirage VF piloté par le Capitaine Guy Razon 
de l'escadron de chasse 3/13 "Auvergne", 
seul escadron de la Base aérienne d'Opérations n°132 de Colmar-Meyenheim, 
s'écrase au sol à 10h40, 
à 50 mètres d'une auberge près du lieu-dit « Le Moulin ». 
Le pilote trouva la mort à son poste de pilotage.
 Les causes de la défaillance restent inconnues 
mais il est certain que le pilote fit le sacrifice de sa vie pour éviter les habitations. 
Des débris furent retrouvés à 500 mètres à la ronde."
source:



vendredi 6 mai 2016

Pradines, 6 mai 2016

"Hé oui ! ma chère mère… Cela t’épate, ma Lilette. Je ne t’avais encore jamais appelée comme ça. C’est peut-être pour cette raison que tu tenais tellement à m’envoyer à l’étude du soir. Pour qu’un jour, je t’envoie une lettre, une longue lettre commençant par : « Ma chère mère… »
Maintenant, tu dois te demander ce qu’il m’arrive, qu’est-ce qui me prend de t’écrire ? Cela n’a jamais été le genre de la famille de passer aux aveux, de dire les choses tout simplement. Dans notre cabane à Châteauroux, notre grotte, c’était plutôt la loi du silence. Un silence bruyant ! Parce que ça gueulait tout le temps.
J’ai d’abord appris à crier avant de savoir parler. A tel point que lorsque je pense à vous, j’entends des cris. Des cris de toutes les couleurs. De joie, de colère, de souffrance aussi…
Mais d’abord, j’aimerais te faire une drôle de confidence : j’ai toujours trouvé que tu ressemblais à une vache. Oui, ma Lilette, tu ressembles à une vache. Te vexe pas, c’est très bien une vache. C’est le lait, la viande, le sang… Mais pour moi, surtout, c’est l’immobilité, une inertie chaude et rassurante, un certain fatalisme. Alors, évidemment, je songe à toi. A ta placidité, ta résignation.... "